Les Alphabêtes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Les Alphabêtes

le forum des Alphabêtes, qui sont vraiment très rigolos avec leurs blagues....
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -64%
-64% sur le Lot de 2 Enceintes bibliothèques ...
Voir le deal
199 €

 

 Aventure 1 : l'affreux (by Ing')

Aller en bas 
AuteurMessage
Ing'
Admin
Ing'


Féminin
Nombre de messages : 377
Localisation : Talence
Emploi : Etudiante
Date d'inscription : 04/12/2006

Aventure 1 : l'affreux (by Ing') Empty
MessageSujet: Aventure 1 : l'affreux (by Ing')   Aventure 1 : l'affreux (by Ing') Icon_minitimeLun 4 Déc - 21:38

AVENTURE 1
L’AFFREUX


LE CONTEUR :
Il y avait à la faculté Michel de Montaigne – Bordeaux III, un garçon si affreux que même les plus sages ne pouvaient retenir leur dégoût à sa vue. Il éveillait en tout un chacun une pitié si grande qu’il était impossible de ne pas y repenser le soir, et de retenir sa larme de compassion. Le garçon était donc bel et bien (moche et bien plutôt) conscient de l’horreur de sa personne physique : chaque visage, toujours plus beau que lui, se retournait pour contempler une pareille immondice. Parce que bien entendu, je n’avais alors jamais vu d’être ou de chose pire ou égale. Il était exactement comme je vais vous le décrire : sa tenue, en premier lieu, si on le voyait de dos par exemple, nous renseignait déjà sur le genre d’individu, elle exprimait le mal d’être et le désir de se cacher derrière une couverture plus horrible que soi. Ce qui malheureusement pour lui, n’existait pas, cela n’arrangeait donc guère son cas. Habillé d’un jogging bleu ciel, tout à fait démodé et mal taillé à sa carrure, le pauvre Paul attirait les regards rien que part cela. Je dis Paul car cela ne peut-être que Paul, Etienne ou Jean-Marc. Son visage ressemblait à celui d’un épouvantail que l’Homme ne parviendrait jamais à fabriquer, bien que cela lui fût fort utile pour éloigner les importuns (oiseaux ou autres). Il comportait des oreilles abandonnées des cotons tiges, des quenottes délaissées des brosses à dents. Ses traits étaient irréguliers, déformés, sa bouche, petite et confuse. Il ne portait pas de lunettes, mais s’il en avait porté, elles auraient été rondes, larges et épaisses. Mais, ce à quoi il n’avait pas échappé, et je vous le jure ce n’était pas la raison de sa laideur, mais plutôt la goutte (je ne dirais pas de pus) qui faisait débordé ce lac d’infamies, étaient ses boutons. Comme vous n’en avez jamais vu ! Ils bâtissaient un relief étonnant, et envahissait sa peau qui sans cela, semblait atteinte de lèpre. Ils n’étaient pas blancs, mais d’un jaunâtre foncé presque orangés, et tellement énormes qu’en passant près du propriétaire on se protégeait de peur que l’un éclate. En guise de pierres tombales, ces boutons-là une fois défunts voyaient se formaient sur leurs morts de gigantesques croûtes qui paraissaient s’éterniser et l’idée qu’elles ne tomberaient jamais me hanter.
Voilà un tableau attristant, et vous me direz sans doute « n’as-tu point de cœur pour parler de quelqu’un ainsi ? ». Je vous répondrez que si, j’en ai un et qu’il a mal pour ce garçon.
Mais venons-en à nos anciens, Merline, Pauline et Marionk discutaient du monde et de son naufrage. Quand soudain, elles crurent que sa submersion était pour le jour même, puisque apparût, d’une démarche on ne peut plus nonchalante, Paul le difforme. Elles firent remarquer sa présence à Aurélie et Perrine, qui débattaient de l’humour de Josselin, ce dernier chantant à tue-tête. Tous se retournèrent et demeurèrent bouches bées.
Puis ils chuchotèrent des commentaires ignobles car mécaniques et spontanés, étant donnée la situation. Seule Merline parvint à ramener le groupe à la raison.
Tous miment ce que le Conteur raconte.

MERLINE
Enfin, réagissez, le pauvre, il a remarqué qu’on le dévisageait.
JOSSELIN
Même pas cap qu’on va lui parler.
PAULINE
Arrête Joss, c’est abusé, tu vas lui dire quoi ?
JOSSELIN
Je ne sais pas, moi en tout cas j’y vais, je suis sûr qu’il écoute Indochine. Enfin j’espère pas quand même.

A ce moment-là, Ingrid arriva. Elle s’entretint avec Josselin.


INGRID
T’es pas cap d’aller voir quelqu’un et de lui dire : “Salut, tu te souviens de moi, je suis Joss, on était ensemble en colonies de vacances, quand on avait huit ans. Tu te rappelles pas ? On faisait des randonnées dans la montagne à dos de bisons et on dormait dans de grandes tentes bleues. Même que t’étais avec ta cousine !” Et après en fait, tu lui parles gavé, tu racontes ta vie, tu fais le gros relou.
JOSSELIN
Pourquoi moi ?
INGRID
Parce que c’est toi qui fait tous les trucs drôles !
JOSSELIN
C’est vrai ?
INGRID
Bien sûr, tu crois que c’est qui sinon ?
JOSSELIN
Ha ben ouais, c’est moi. Mais y’en a, ils disent que je suis pas rigolo. Ho ! Je sais à qui je vais faire cette blague ! Au mec là-bas. (Il montre l’abominable)
INGRID
HAAAAA !! Allez, vas-y.

LE CONTEUR
Il s’éloigne du groupe et rejoint le monstre. Plus Josselin approche et plus sa figure se froisse. Parallèlement, celle de Paul expose d’espoir et il guète discrètement la marche inquiète et prudntrd (pardon j’ai éternué) prudente de Josselin.

JOSSELIN
Heu … Salut… je crois qu’on se connaît… Tu t’appelles comment ?
PAUL
Etienne, pourquoi ?
JOSSELIN
Parce que tu te souviens peut-être de moi, je suis Joss, on était ensemble en colonies de vacances, quand on avait huit ans. Tu te rappelles pas ? On faisait des randonnées dans la montagne à dos de bisons et on dormait dans des grandes tentes bleues. Même que t’étais avec ta cousine !
ETIENNE
Ha ? T’y étais toi aussi ? C’était trop bien, hein ? Il faisait froid. Le vendredi, on avait plus eu une goutte d’eau. On avait du manger la glace près de la cascade. Et y’avait un bisons qui avait fait semblant d’être mort de froid, il s’appelait Papillonx, c’était le mien, enfin le mien tu me comprends, c’est celui que je montais pendant la semaine. Et est ce que tu te rappelle d’Alfred et Chlochette, en vrai elle s’appelait Chloé, c’est pour ça que j’ai mis un h, c’était les monos. Eh beh, Alfred il avait eu des gelures au pied…
JOSSELIN
Oui mais c’était pas grave…
ETIENNE
Pas grave, pas grave, c’est toi qui le dis que c’est pas grave ! On lui a amputé quatre orteils, les plus utiles en plus, ce qu’on peut se ronger. Enfin j’en sais rien moi, t’es peut-être souple et t’arrive à te ronger l’ongle du petit orteil et …
JOSSELIN
(Lassé, et s’inquiétant sérieusement)
Je ne me ronge que rarement les ongles des pieds…
ETIENNE
Mais laisse moi parler ! Et pour se réchauffer en grimpant les pics, on chantait des chansons paillardes. Tu sais, moi, c’est à ce moment précis que j’ai compris que ma vraie famille, c’était vous. Tu es mon frère, et je ne t’oublierais plus jamais, je suis désolé de ne pas t’avoir reconnu, désormais je ne te négligerais pas dans mes souvenirs, tu auras la première place ; c’est génial que tu sois venu me voir, personne ne vient jamais me voir. Tiens tu veux un chewing-gum, ils sont à la menthe mais…
JOSSELIN

ETIENNE
… ils sont pas forts du tout. Enfin, si t’aime la menthe forte, je suis désolée, j’espère que ça t’iras. Sinon, tu me le dis la prochaine fois, je …
JOSSELIN
?...
ETIENNE
… t’en amènerai à la menthe forte, si tu préfère moi, je préfère pas. C’est pour ça, en fait. Et je kifffff tes cheveux, keumè ! Tout bouclés, on dirait Paris Hilton. T’inquiète c’est pas du tout une insulte, j’adore Paris Hilton, elle est tellement… si… trop… je ne voudrais pas te choquer alors je te dirai pas, mais … J’ai même une poupée d’elle ! Enfin plusieurs… Heureusement que Paris Hilton est là, dans ma vie, sinon, je ne sais pas ce que je deviendrais, je me serais sûrement déjà suicidé, tu te rends compte …
JOSSELIN
(Pour lui)
Cette Ingrid… Je la déteste ! Il faut que je me lance, il faut que je trouve un moyen de m’en sortir, si je m’en sors, je vous tue tous, vous vous marrez, et toi Ingrid la première, c’est toi qui m’a mise dans cette galère !
ETIENNE
… et il n’est jamais rentré à la maison. Voilà comment j’ai perdu Casse-noix, mon chien chéri. Mais tu marmonnes ? Toi aussi, tu te parles ? Moi aussi, mais tu pourrais ne pas le faire quand je te parle ! Moi je ne fais pas ça, moi on me parle jamais en même temps. Mais toi quand tu m’as parlé, je t’ai écouté. Enfin, ce qui compte c’est qu’on soit de vrais amis…
JOSSELIN
???!!!???...
ETIENNE
… et qu’on les reste…
JOSSELIN
Heu, je suis désolé, mais là j’ai cours dans deux minutes, je veux pas être en retard.
ETIENNE
Y’a pas de cours à 15h42. Cachottier, tu préfères aller voir ta pouffiasse que de rester avec moi !? Non, mais je comprends, il faut pas en abuser, pour conserver une relation d’amitié comme celle qu’on vient de bâtir. Allez, à demain, même heure !

LE CONTEUR
On ne sut jamais si Etienne, voulant se faire un ami, avait décidé de mentir, et de tenter le tout pour le tout. Ou bien si Ingrid avait fait de la télépathie avec l’affreux : elle avait reçu des données sur la colonie de vacance et les avait malencontreusement retranscrites au pauvre Josselin. L’histoire se finit bien, Etienne perdit sa poupée de Paris Hilton, et fut interné, rendant à Josselin sa liberté.
Revenir en haut Aller en bas
http://uecbordeaux.myrealboard.com/index.forum
 
Aventure 1 : l'affreux (by Ing')
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Aventure 3 : La course (by ing)
» AVENTURE 7 : la machine

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Alphabêtes :: Les créations :: Les Aventures des anciens de la TL2-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser